mardi 29 mars 2011

L’effet « cantonales bleu Marine » en France et en Belgique.

Revu, corrigé et augmenté suites aux nombreux avis reçus.
Merci à vous!

Marine Le Pen
Les cantonales françaises de ce chaud mois de mars ont été suivies de très près en Belgique et partout en Europe.
En effet, la montée inquiétante de l’extrême droite au sein de l’Union n’avait pas encore touché la France, du moins plus depuis l’élection présidentielle de 2002 qui opposait Jacques Chirac au ténor du parti extrémiste Jean-Marie Le Pen.
Maintenant c’est fait, le Front National, désormais emmené par Marine Le Pen dépasse les 11% en moyenne et s’était hissé au second tour dans près de la moitié des cantons, opposés au Parti Socialiste.

Voici quelques enseignements importants qui sautent aux yeux :

Tout d'abord, ce résultat est une gifle pour la majorité présidentielle UMP de Nicolas Sarkozy. Une campagne électorale 2008 pleine de promesses mais un mandat bardé d'échecs et d'inactivité a convaincu bon nombre d'électeurs attachés aux thèmes plus radicaux de s'en remettre au FN. Logique, vu le nombre de thèses que Sarkozy a « emprunté » au FN. Ils ne pourront être déçus puisque si Marine Le Pen devait abandonner ses thèmes de prédilections elle n'aurait plus rien à dire.
Il est clair, en effet, que nous ne pouvons pas, hélas, nier la véracité des constats dressés par le FN, notamment concernant l’état de la politique d’asile ou l’absence de précautions prises depuis la crise boursière de 2009. Mais peuvent-ils réellement apporter des solutions avec un discours qui dénonce mais ne propose rien de concret ?

Secundo, cette percée du Front National symbolise à elle seule la colère des français suite au mandat désastreux de Nicolas Sarkozy. Notons aussi que beaucoup de jeunes, facilement malléables, plus rebelles, rejoignent également les rangs frontistes pour se démarquer ou tout simplement manipulés par les discours liant immigration et absence d’emploi.

Le problème est bien plus compliqué et entraîne un dilemme cornélien parfois extrême. Les français n'ont pas changé mais lorsqu'ils se retrouvent dans l'isoloir, deux grandes questions se posent. Voter à gauche pour s'assurer un avenir social de qualité et accepter la politique d’ouverture (extrême ?) du PS ? Ou bien voter à droite pour régler les problèmes d'immigration, de sécurité et revoir l’identité nationale ? Sujets sensibles qui deviennent de plus en plus nécessaires pour la crédibilité du discours politique. Le citoyen moyen se sentant beaucoup plus attiré aujourd’hui par des promesses d’avenir prospère plutôt qu’un avenir tout simplement assuré.

Enfin, le passage de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle en 2012 serait peut-être "nécessaire" pour forcer un sursaut français. Seul hic : sa communication irréprochable et mesurée lui permet d'engranger des voix partout où elle passe. On ne peut pas lui reprocher cette qualité que beaucoup d'élus n'ont pas.

N'oublions pas qu'une percée significative du populisme dans l'une des plus grosses puissances mondiale ne fera qu'influencer les politiques étrangères. Cela se remarque déjà aux Pays-Bas (le PVV de Geert Wilders) , en Italie (La Ligue du Nord), en Autriche et même en Belgique où les nationalistes/populistes du nord (Vlaams Belang, LDD, N-VA) pèsent 50% des voix. Sans oublier que notre petit FN wallon passe de 1 à 6% dans le dernier sondage. En plus du retour de son électorat habituel, depuis l’implosion de l’éphémère Parti Populaire (PP), les remous de la vague bleu Marine ont sans doute atteint nos contrées et convaincu bon nombre de déçus de la droite en général. Tout ceci malgré l’absence de ténor pour représenter le parti qui se présente comme l’équivalent belge du FN français.
Alors, colère passagère ou sérieux avertissement ? Pour éviter toute imprudence, la réflexion est de mise.

Jérémy Van Beneden

lundi 28 mars 2011

Jour 289 - Progrès 0








Pas le temps de vous proposer un long article développé, la SNCB a précipité mon train train matinal.
Cependant, dressons un rapide bilan :

- Un pré-formateur
- Un informateur
- Deux conciliateurs
- Un réconciliateur
- Un autre informateur ...

7 négociateurs au départ, 9 aujourd'hui !

Les dossiers abordés : financement de Bruxelles, scission de différents portefeuilles, les gaufres,...

Dossiers oubliés : refinancement de la sécurité sociale, adaptation des mesures anti-crise, réflexion sur l'augmentation du prix des produits pétroliers et des céréales, réforme de la politique d'asile,...

Aujourd'hui, entre deux reportages sur le Japon et le déploiement militaire en Libye, on en oublierait presque que Wouter Beke poursuit ses rencontres dites bilatérales. En gros, sa mission consiste à rencontrer les différents négociateurs pour noter, à terme, dans son rapport qu'il va être difficile de concilier l'inconciliable.

De plus, le baromètre d'hier était très clair : on ne peut se passer de la N-VA (32%) ainsi que des propositions nationalistes en général étant donné que l'addition des partis séparatistes avoués (N-VA, VB, LDD) vaut 50% de l'électorat du nord, un flamand sur deux.

Il est temps de reconnaitre que la situation est des plus préoccupante et qu'il faut absolument traiter des sujets économiques et sociaux. Il faut se dire aussi que chaque sous compte, 11 millions pour des missiles largués sur des civils, c'est un peu cher.
Il faudrait d'abord reformer l'État avant de donner des leçons de démocratie à l'Orient.

Mon train est en retard, mon école perd 4% de sa subvention, mon grand père voit son loyer augmenter de 2% mais pas sa pension, on doit mesurer nos pleins d'essences, la "maison des jeunes" de mon village est devenue une mosquée. Ça ce sont des problèmes. Préoccupez-vous en !

"Et si nous partions éclairer devant ?" comme dirait Nicola Sirkis...

Jérémy Van Beneden

lundi 21 mars 2011

La Belgique entre en guerre mondiale.



Ça y est, la méga armée belge a quitté sa base d'entrainement en Grèce pour rejoindre la Libye où elle ira pilonner une contrée qui n'est pas la sienne. Nos 6 malheureux F-16 sont là pour anéantir le régime de M. Kadhafi, selon le Faucon De Crem.
Quelle force de frappe !

Serait la subite augmentation des cours pétroliers qui affole tant nos dirigeants ?
En fait, las de se faire la guerre elle-même, la Belgique moribonde s'en va faire la guerre hors de ses terres, main dans la main avec l'OTAN.
Quelle impressionnante organisation que l'OTAN, nouvel exemple de bêtise humaine, crédibilisant davantage la thèse selon laquelle l'Homme est né pour haïr, tuer ses semblables, ses "différents", semer la peur.
Le Vatican en deviendrait presque angélique.

Cessons de nous mêler des affaires qui ne nous concernent pas. Le pétrole libyen ne représente que 2% de notre consommation, le discours islamiste radical de Kadhafi ne doit pas être combattu, il doit être ignoré.
L'Europe est maintenant condamné à vaincre sous peine de voir son beau continent envahi par les flammes mercenaires et terroristes de l'armée de Khadafi.
Notre pays n'a-t-il pas des problèmes plus importants plutôt que se mêler à un conflit qui n'est pas le sien ?

Nions les jérémiades d'un dictateur mentalement déséquilibré. On connait déjà, par expérience, ce qu'il arrive aux nations qui s'y frotte.

Et dire que cela fait 40ans que le monde l'accueille en héros, tel un nouveau prophète sauveur.
N'oublions pas que Kadhafi a dit très clairement en 2010 : "l'Islam doit devenir la religion de l'Europe". Et on connait aujourd'hui ses moyens de dialogue qui sont plus militaires que verbaux.

La Belgique s'est tirée une balle dans le pied. L'Europe s'est mis le doigt dans l'œil.

Jérémy Van Beneden