lundi 9 mai 2011
Michelle Martin libérée : une victoire de l'injustice !
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe auprès de la population mais surtout au sein des familles des victimes, la demande de libération conditionnelle de Michelle Martin a reçu un avis favorable. Il reste cependant à poser diverses conditions et à voir cet avis positif aboutir, au grand dam de la population, écœurée par tant d'injustice.
Pour rappel, Michelle Martin, désormais ex-femme de Marc Dutroux a été reconnue coupable d'enlèvements d'enfants, de séquestration, complicité et de non-assistance à personne en danger. Le tribunal d'Arlon l'a condamnée à
30ans ferme de réclusion en 2004.
Cependant, ce lundi 9 mai 2011, Michelle Martin a, pour la quatrième fois, émis une demande de libération conditionnelle qui a cette fois reçu un avis positif. Les éloges à son égard de la part de ses avocats et de la directrice de la prison où elle est incarcérée ont séduits le juge qui a accepté la demande de libération tout en posant diverses conditions.
Je suis évidemment contre cette libération. Et après avoir essuyé critiques et insultes sur Twitter et
Facebook par rapport à ma position, je tiens à m'expliquer clairement ici.
Tout d'abord, je pense aux familles, aux parents de Julie, Mélissa, Ann, Efje, Sabine et Laetitia qui s'étaient avouées plutôt satisfaites au terme du procès. Ces familles viennent de recevoir un nouveau coup de poignard et viennent de perdre toute la confiance qu'ils avaient en la justice. Comment vont-ils accepter qu'il soit possible de croiser en rue un des bourreaux de leurs enfants ? À quoi cela sert-il de condamner un criminel si on sait qu'il ne purgera pas toute sa peine ?
Notre système touche le fond.
Deuxièmement, je voudrais parler des célèbres "Droits de l'Homme" que beaucoup n'ont pas manqué d'invoquer dans leurs remarques. Je pense que ces droits ne doivent pas être octroyés à des criminels qui ont bafoués ceux de leurs victimes. Je ne souhaite cependant pas la mort de Mme Martin, je voudrais simplement qu'elle assume ses actes seule dans une cellule comme les autres et non meublée comme un studio au Zout.
Une fois dehors, le peuple l'assassinera, tôt ou tard et ce n'est pas souhaitable car trop facile.
Alors même si ces droits de l'Homme sont issus d'une déclaration universelle, il me semble important d'y instaurer deux vitesses, tout en restant humain avec les détenus, évidemment. Nous ne sommes plus en 40.
Ensuite, comme tout le monde, j'admet qu'elle reste avant tout un humain et qu'elle mérite un traitement décent. Nous ne devons pas nous abaisser à elle et devenir aussi monstrueux.
La justice a-t-elle pensé une seule seconde aux victimes, aux familles, aux proches ? Je ne pense pas.
Le peuple aussi est indigné, écœuré et gêné. Si notre propre système nous abandonne, pourquoi continuer à juger les criminels ?
Un groupe de déjà, 70.000 membres contre la libération de Michelle Martin est né ce lundi, preuve que les citoyens veulent être entendus, ils en ont marre d'être muselés.
Enfin, je profite de cet écrit pour annoncer que j'ai décidé de reprendre le combat que j'avais quelque peu mis de coté ces derniers mois. J'entends évidemment par là mon combat pour une rénovation profonde de notre système judiciaire avec en priorité, le vote d'une loi rendant toutes les peines incompressibles. J'ai appris que les députés MR, Denis Ducarme et MLD, Laurent Louis ont demandé l'ouverture d'un débat autour de la question.
Il me faut cependant trouver un parti qui acceptera d'appuyer mon combat et qui partage mon avis sur la question.
J'ai l'impression que la justice belge a choisi son camp, celui des criminels.
Je clôturerai par une citation qui est de moi et qui me semble juste : "Octroyer des droits à celui qui bafouent ceux d'autres n'est pas digne de l'intelligence humaine".
Je vous remercie,
Jérémy Van Benedenl
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