Ces derniers mois, le terme "social" a quasi disparu du vocabulaire des négociateurs ainsi que des médias. Certains reconnaissent même ne pas aimer ce mot car il renvoi à des acquis qui ne seraient pas mérités par tous..
Cependant, je pense que les socialistes comme les libéraux ou les démocrates chrétiens devraient réinsérer le social dans les négociations actuelles. Il ne faut pas oublier que la crise n'est pas tout à fait finie. Certains secteurs subissent actuellement l'onde de choc dû à cette crise financière sans précédent. J'entends évidemment par là le secteur ouvrier dont les exemples pleuvent pour illustrer le désastre actuel : faillites, délocalisations, licenciements et j'en passe. Les travailleurs sont-ils les responsables du cancer de leur entreprise ? Doivent-ils payer les erreurs commises par d'autres ? Je ne pense pas.
De plus, n'oublions pas que nous nous battons, et je participe à ce combat, contre le chômage. On insiste de plus en plus sur la (re)mise au travail des chômeurs. On aide les sans-emplois à retrouver le goût du travail. Comment retrouver ce goût, cette motivation ou cette passion si les travailleurs doivent se rendre au travail comme au gibet, craignant à tout moment que le couperet tombe ? Ce combat est donc plus compliqué que prévu.
Et ce sont pas les maigres indexations de salaires (étalées avec culot sur plus de 2 ans) qui vont soulager le pouvoir d'achat des chanceux travailleurs actuels.
Les grèves et différentes manifestations récentes sont fortement empreintes du ras-le-bol qui s'amplifie de plus en plus. Il ne faut plus se focaliser sur des dossiers communautaires nullement prioritaires.
Ce que je propose est simple, réfléchi et clair : réunissons les syndicats, les patrons et les ministres compétents pour rediscuter cet accord interprofessionnel donc le nom n'a jamais été aussi mal porté qu'aujourd'hui étant donné que cet accord n'en est pas un.
Donnons-nous les moyens au renouveau social !
Dans cette crise où chacun se retrouve, je ne peux plus me dire de gauche ou de droite. Je me sens un peu apolitique.
Jérémy Van Beneden
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