jeudi 30 décembre 2010
Soutien à la députée libérale Ann Brusseel
Avant de développer, une petite présentation de cette future grande dame s'impose.
Ann Brusseel, ostendaise d'origine, est une élue libérale du parlement flamand. Elle est membre du RAPPEL (Réseau d'action pour la promotion d'un État laïque) de Nadia Geerts. Au niveau familiale, on de souviendra que son arrière grand père a créé la mutualité libérale et sa grand mère à longtemps siégé au conseil communal pour le PVV.
Venant en au fait, j'ai lu récemment son interview dans le Vif/l'Express du 17 décembre au sujet de son entrée récente en politique ainsi que son avis au sujet du rapport des Assises de l'interculturalité. Ses propos m'ont plu, enfin une vraie libérale qui s'assume de droite et qui traduit parfaitement ma vision personnelle au sujet des problèmes d'immigration et religieux que connait notre pays.
"Le monde politique a peur de dire les choses", voici le constat qu'elle dresse d'emblée, en entrant en politique.
Selon elle, soit les politiciens jouissant des voix issues de l'immigration taisent ces sujets qui fâchent. De même pour les "petits" partis qui osent mettre le doigt sur ces problèmes mais qui sont très vite taxés d'intolérances voire de fascisme, quand on ne les accuse pas directement de mythomanie.
Elle pense qu'il est grand temps aujourd'hui de dénoncer ce repli sur soi, ce retour en arrière ou, selon moi, cet abandon de culture civilisée durement acquise.
Elle n'hésite-pas non plus à aborder le sujet tabou du moment, le rapport des Assises de l'interculturalité.
Pour rappel, je tiens tout d'abord à en relever quelques points totalement inacceptables.
-Création de lieux de prière sur le lieu de travail.
-L'obligation pour une femme musulmane d'être soignée par un médecin femme.
-Création de cantines Halal dans les écoles.
-Instauration d'horaires séparés de piscine pour les hommes et les femmes.
-Restauration d'hymen pratiquée en milieu médical et financé par la sécurité sociale.
La plupart de ces exemples prouvent, s'ils sont un jour appliqué au niveau législatif, que nous allons entamer un retour en arrière alors que nos grands parents se sont battus pour faire reculer l'emprise de la religion dans la sphère publique.
En ce qui concerne les soins en hôpitaux, le Parti Populaire est très clair sur la question : chaque citoyen, homme ou femme, à le droit d'être soigné par le meilleur médecin qui soit, quel que soit son sexe ou sa religion, cette dernière demeurant d'ordre privé et non public !
Ensuite, concernant la promotion de cantine purement halal ou "mixte", cela n'apporte rien de constructif et ne satisfera que la communauté musulmane. Si ce système de développe, chacun tentera d'imposer son régime alimentaire personnel. Je le dis clairement, cette proposition est des plus débile ! Aujourd'hui, les végétariens amènent leur nourriture préparée à la maison, les musulmans ont le droit d'apporter un repas dont la viande est certifiée halal, aucune cantine n'a jamais refusé de lui cuire, il y va de même pour la communauté juive et le régime kasher.
Enfin, concernant les horaires séparés dans les piscines, je rejoins entièrement les propos de Mme Brusseel, en quoi peuvent nuire les garçons ou les hommes à une jeune fille qui apprend à nager ? Ont-il acheter leur ticket pour la piscine dans un but de convoitise physique ? Pas du tout.
Ann Brusseel tient aussi à promouvoir des discussions à propos de ce que l'on appelle le "regroupement familial". Pour la citer une fois de plus, "comment le citoyen qui travaille énormément, dont les parents et grands-parents ont cotisé toute leur vie pour la sécurité sociale, vont-ils accepter que des étrangers bénéficient des mêmes droits qu'eux sans avoir jamais contribué à l'effort de solidarité ?" C'est ici que, selon elle, le politique a peur de dire les choses. Aucune étude chiffrée n'a été présentée à ce jour. Ses résultats seraient à coup sûr surprenants.
Elle veut défendre les préoccupation de chaque individu et non de groupes ou de couples. Il faut favoriser leur émancipation tout en les aidant à surmonter les difficultés économiques et sociales. Le Citoyen a son mot à dire au delà du "simple" droit de vote.
Elle résume le tout de manière courte mais suffisante et tellement véridique : "Les allochtones ne devraient pas revendiquer des droits différents, mais l'égalité. C'est ainsi que se créera un monde commun".
En Wallonie, il ne nous reste plus qu'à espérer que le probable futur président du MR, Charles Michel, respectera sa promesse de durcir le discours de son parti sur les questions d'immigration et d'intégration.
Ou bien de voir le Parti Populaire enfin bousculer cette fausse droite trompant l'électorat depuis pas mal d'années déjà. Ils ont toute ma confiance.
En avant pour la promotion d'un État laïc et pour la défense de tous les individus.
Jérémy Van Beneden
lundi 27 décembre 2010
Américanisme Thaï ou Abandon des acquis culturels de jadis.
Ceci n'est pas un coup de gueule.
Burger King, petit-déjeuner anglais, adulation du tourisme appauvrissant, européanisation de Bouddha, les exemples pleuvent pour argumenter sur l'abandon des traditions ici en Thaïlande, mon lieu de séjour pour une semaine.
Il est temps, je pense, de se rendre compte, de manière honnête et juste du danger qu'apporte le développement dans certains pays "en voie de".
En ces temps où acquis culturels et respect des coutumes sont des valeurs justement précieuses au yeux de nombreux esprits ouverts, certaines contrées, dans ce cas-ci asiatiques, n'hésitent pas à se laminer "grâce" à ce qu'on nous présente comme la merveilleuse machine commerciale américaine.
Avant toute chose, je tiens à préciser que j'écris ici en plein conscience de cette "civilisation" nécessaire, de l'acceptation du danger qu'engendre ce repli sur soi en même temps qu'un développement économique considérable et durable.
Je suis conscient de l'absence d'alternative en cette époque où le capitalisme asiatique est en constant développement, nécessaire pour s'installer confortablement dans les rouages de l'économie mondiale.
Je suis conscient et je soutiens que l'argent est le nerf de la guerre.
Cet écrit n'est qu'un constat, une présentation tristement réaliste du quotidien citoyen dans l'ancien Siam.
Je peux le dire sans retenue, le capitaliste respectueux que je suis est ici en colère.
Je passe une après-midi dans le centre de Patong, je négocie de bons prix pour des bracelets avec des commerçants locaux, je leur fait cadeau de ma monnaie en guise de pourboire, en remerciement de leur sourire constant et de leur accueil chaleureux. Jusque là, tout fut parfait.
Puis, après quelques pas, le regard perdu dans les superbes paysages montagneux dans le lointain, que vois-je ? Un énorme centre commercial "Carefour" remplis de boutiques attenante au magasin central. Je m'y "risque" (je m'étais promis de ne pas tomber dans le piège dudit américanisme ambiant) et je flâne de rayons en rayons. J'y retrouve mes bracelets et bon nombre d'autres objets observés en rue. Leur prix était 3 à 4 fois moins cher. Le bracelet à 200 baht (+/-5€) ici vendu à 50 baht (+/-1,20€).
Je pose donc le question, comment le pauvre petit commerçant peut-il survivre avec un tel monstre commercial lui faisant ombre ? C'est à pleurer.
Malgré le dépaysement, je me sentais mieux au sein d'un bidonville sale mais honnête.
Ceci est un exemple plus que flagrant mais pas élogieux du tout du danger de la civilisation massive et brutale en cette contrée dont 90% de ses citoyens vivent très largement en dessous du seuil de pauvreté.
Autre constat relatif plus particulièrement à l'abandon d'acquis et de culture. Il s'agit de la disparition "petit à petit" des temples bouddhistes, des mosquées qui voient des commerces de souvenirs pousser en leur sein, effacement de toute marque de soutien envers leur souverain et son épouse, et j'en passe.
Comme nous la savons, les thaïlandais, via leurs temples ou leurs monuments, adorent leurs dieux en multipliant les offrandes florales qu'ils déposent au pied de ces monuments. Tout comme ils marquent régulièrement leur soutien ainsi que leur entière dévotion envers le souverain qu'il adulent. Il me tarde de me renseigner à son sujet.
Donc, que se passe-t-il ? L'afflux de touristes engendrant le développement massif des commerces entraine aussi la disparition de ces monuments qui n'intéressent plus la nouvelle génération de touristes, selon les responsables touristiques locaux... Autre argument ? Ces monuments et lieux de cultes prennent trop de place... Mais où va-t-on ?
Rien que sur l'île de Phuket, le nombre de temples, mosquées et autres réunis a diminué de 45% en 20 ans.
En ce qui concerne la politique, il ne faut pas leur en parler. Pas par dégout de leur part mais plutôt par une absence totale et compréhensive d'intérêt pour ladite politique. Ce n'est pas là qu'il faut se promener avec son calicot et prôner un changement, tout ce qui compte à leurs yeux, de la gauche à la droite, c'est que leur maigre salaire leur soit versé et leur job assuré.
La tentative de prise de pouvoir par les Chemises Rouges ? "Cela ne concerne pas les îles et tous les sites touristiques " dixit un employé de l'hôtel. Je les comprends, ils ont d'autres soucis majeurs. Je rappelle que le salaire moyen d'un thaïlandais est de 6000 baht ( +/- 150€) par mois.
Je vous ai décris ici quelques constats que j'ai fait tout au long de mon séjour tout en questionnant de temps à autres des natifs du pays. Si d'autres questions au sujet de ce magnifique pays vous occupent, n'hésitez-pas à me les poser, j'y répondrai avec plaisir, dans la mesure de mes connaissances.
Jérémy Van Beneden
lundi 6 décembre 2010
Bienvenue en Absurdistan.
Il n'est nul besoin de le rappeler, notre pays a subit de plein fouet des inondations, conséquence des pluies diluviennes qui se sont abattues sur le territoire voici quelques semaines. Les province du Hainaut et de Brabant Wallon étant les plus touchées.
Malgré ces événements tragiques, je me sens obliger de titiller votre fibre critique et humoristique avec un soupçon d'ironie.
Je remercie d'avance la rédaction de RTL-TVI de m'avoir soigneusement présenté sur un plateau, ces faits absurdes.
Le lundi suivant les inondations, nous avons pu visionner, non sans désolation, huit reportages dont les images témoignaient mieux que cent discours de l'importance des dégâts causés par les crues. Des ménages dont le rez-de-chaussé était entièrement anéanti, dont les finances étaient à sec et dont le quotidien a été complètement bouleversé en l'espace de quelques heures ont laissés les journalistes filmer leur intérieur. Ces images ne nous ont pas laissé indifférent, jamais nous n'aurions cru qu'une telle crue pourrait naitre chez nous, jamais nous n'aurions cru que tant de misère pourrait s'abattre chez nous.
Alors, outre le fait que la délégation gouvernementale belge était plus importance à Cancun, au sommet sur le Climat, qu'à Tubize et outre le fait que l'État ne versera pas un centime (le fait que cette catastrophe soit reconnue comme calamité naturelle ne signifie pas qu'un dédommagement sera prélevé dans le fond des calamités, surtout en pleine crise politique et financière).
Je tiens tout de même à féliciter, non sans ironie bien sûr, le gouvernement en affaires courantes qui a, le jour de la fête du Roi, fièrement présenté un chèque de 50.000,00€ dont le montant a été obtenu grâce à des enfants et ce, au profit de l'Unicef. Le porte-parole de cette dernière n'a pas masqué sa joie devant les caméras, promettant la construction d'une école en Palestine (je ne m'épancherai pas sur le conflit israélo-palestinien auquel la communauté internationale essaie de mettre un terme en favorisant la Palestine et accablant Israël de tous les maux).
Je me demande, honnêtement, si il était opportun d'annoncer si fièrement ce don humanitaire juste après une bonne demi heure de reportages expliquant que les victimes des inondations ne seraient pas indemnisées avant un temps certain.
Je me demande si ce cheque n'aurait pas pu être versé, de manière symbolique (il est certain que 50.000,00€ est clairement insuffisant vu le nombre de sinistrés) dans un fond créé spécialement à cet effet.
Certes, il faut aider les pays ravagés par la guerre, la misère et le climat car c'est notre devoir en tant qu'humains dignes et respectueux de venir en aide à ces nombreux nécessiteux de par le monde. Nous pouvons nous enorgueillir de l'avoir toujours fait par le passé sans jamais rechigner.
Mais lorsque la météo se déchaine sur notre territoire, à 10km de Bruxelles, Capitale de l'Europe, ne doit-on pas d'abord venir en aide à nos propres concitoyens ? Le politique les aurait-il oubliés ? Les aurait-il abandonnés, une fois de plus ?
Voici peut-être, justement, un autre exemple de question à poser lors d'un référendum : "À votre avis, faut-il revoir les priorités gouvernementales en matière d'aide aux sinistrés ? L'aide intérieure doit-elle redevenir prioritaire ? Oui - Non ".
Citoyennes, citoyens, il est temps de réagir.
Jérémy Van Beneden.
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