lundi 31 janvier 2011
Mini-interview de Jérémy Van Beneden pour SudPresse.
Voici la retranscription des quelques lignes qui m'ont été accordées par le groupe Sud Presse dans leur édition du jeudi 27 janvier 2011.
Titre
Shame : « Cela prouve que nous avions raison »
Texte :
« Ce n’est pas du tout ce que nous espérions avec la marche de dimanche. Mais cela prouve plus que jamais que nous avions raison. » Thomas Royberghs est l’un des organisateurs de la manif « Shame » qui a rencontré un beau succès dans les rues de Bruxelles.
Il est plus que dépité par la tournure des événements ? « Que l’on arrête ces gamineries : si des partis refusent le dialogue, on n’arrivera à rien », poursuit-il. « Le dialogue est obligatoire. Même s’ils ne sont pas d’accord sur leurs programmes respectifs, il faut un respect mutuel et ça manque. On repart de zéro. Tout ce que l’on a, c’est une feuille blanche. On leur avait pourtant donné une deuxième chance en secouant le cocotier, dimanche. »
Les organisateurs de Shame doivent maintenant faire le point et voir s’ils lanceront de nouvelles actions. « Si on continue, on ne saura pas préserver notre neutralité », conclut Thomas. « Comment pouvons-nous rester productifs et constructifs avec un dialogue ouvert et respectueux entre nous ? Beaucoup de gens voient en nous un espoir de dialogue et de réforme. Nous voulons aussi observer comment la situation va se décanter dans les prochains jours. »
De son côté, Jeremy Van Beneden est également allé marcher dimanche. Il a 18 ans et termine ses études secondaires. « Tout cela va encore plus lasser les citoyens. Les négociateurs pensent qu'ils ont tout leur temps vu que le gouvernement en affaires courantes possède de plus en plus de compétences. J’étais tout de même sceptique en allant manifester dimanche. Je ne pensais pas que cela allait avoir une influence sur les politiques. Je reste à disposition du mouvement SHAME pour de futures actions plus marquantes cette fois. » Jeremy a toutefois envie de continuer à rire « dans cette période pas drôle, il est vrai ». Il a ainsi lancé les B.E.L. Politi Nawards, un blog qui épingle les politiques en proposant aux internautes un sondage désopilant sur le meilleur du pire de la politique belge.
D. SW. - revu & augmenté par J. VB.
Source : SudPresse
Révolutions Topiques.
Je ne peux que saluer le courage des peuples tunisiens et égyptiens. Ces deux révolutions visants à renverser le régime en place vont, je l'espère, améliorer le quotidien de ces deux populations.
Je profite donc de ces deux événements majeurs pour réitérer un discours que je tiens depuis des mois autour de moi. Discours qui m'a valu d'être taxé de fascisme (?!) et de racisme par nombre de personnes ne mesurant, elles-mêmes, pas le poids historique de ces mots. Preuve d'une immaturité profonde et peut-être incurable.
Je pense qu'il faut encourager ces révolutions. Et je dis non aux révolutions pacifiques et sans intérêt. Il faut marquer l'opinion mondial, mettre en exergue le mécontentement, l'envie de changement.
En effet, un important pourcentage d'immigrés en Europe sont étiquetés "réfugiés politiques", c'est à dire, individus ayant quitté leur pays dans le but de fuir le système répressif ou anti-démocratique de leur pays natal.
Imaginez donc un instant si les tunisiens et égyptiens avaient quittés, par dizaines de milliers, leur pays pour rejoindre un pays européen comme la France, l'Allemagne ou la Belgique. Je n'ose même pas faire le calcul du coût de l'accueil de ces personnes. Sans parler du manque de place croissant pour les loger.
Ces deux peuples n'ont pas voulu fuir, ils aiment leur pays. Ils savent que leur pays a un avenir, peut prospérer moyennant un changement à la tête.
Leur seule arme, la rue ! Des paroles de gauche ? Non! Des paroles de bon sens !
Regardez la Tunisie, la dictature a fui, des promesses de changement ont été prononcées, le peuple retrouve petit à petit ses droits. Des droits dont jamais il n'aurait vu la couleur en fuyant.
Certes il y a eu des morts, c'est triste mais apparemment nécessaire pour secouer le cocotier. Citez-moi une révolution historiquement marquante qui n'a pas connu une seule victime? Il n'y en a aucune.
Et il ne faut pas chercher très loin pour citer un exemple de révolution sociale : les grèves de 60 en Belgique ont connus leurs doses de violences et leurs victimes. Le résultat est pourtant là : une sécurité sociale citée en exemple dans le monde entier. Elle est aujourd'hui gérée de manière absurde et irresponsable, mais ce débat est autre.
Soit, je réitère mon soutien aux populations tunisiennes et égyptiennes dans leur lutte pour les droits civiques et sociaux.
Quel que soit le résultat, même si nous l'espérons tous victorieux, soyez fiers de ce combat. Les plus grandes nations se sont construites au fil de longues luttes, les vôtres suivent cette voie des plus honorable.
En avant pour une nation plus forte.
Jérémy Van Beneden
dimanche 30 janvier 2011
Le cercle des 7 négociateurs disparus ou Pourquoi tout a explosé.
Les événements de cette semaine n'ont jamais été aussi clairs, cruciaux et alarmants quant à la profondeur de la crise politique et à l'avenir du pays.
Je ne parle évidemment pas de l'hémorragie mortelle au Parti Populaire ou la retraite forcée de notre Justine. J'entends évidemment par là, la démission - acceptée - du conciliateur Royal, Johan Vande Lanotte. Sa note rejetée, son job de rassembleur n'ayant eu aucun effet positif, il rend son tablier et cède sa place à qui veut la prendre, à qui sera nommé. Si quelqu'un est nommé.
Hé oui, cela se murmure déjà à demi-mot, après le médiateur, explorateur, pré-formateur, les médiateurs et le conciliateur, c'est peut être bien l'électeur qui sera amené à s'exprimer. La méthode ne sera pas critiquée ici, d'autres articles l'analyseront en profondeur.
Les urnes, justement, on commence à en avoir l'habitude. C'est une fois par an et on s'en lasse déjà. Faut dire qu'au final on n'en retire rien, les mêmes de retrouveront autour de la table.
Je ne m'étale pas non plus sur le coût (trop?) important des campagnes électorales, puisé dans les dotations elles-mêmes issues du portefeuille citoyen...
Alors, pour en revenir au sujet annoncé, pourquoi la version dite "à 7" n'a pas fonctionné ? Pourquoi M. Vande Lanotte n'a-t-il pas réussi à les rassembler autour d'une table malgré une note fort satisfaisante pour chacun ? Une première et importante raison me vient à l'esprit d'emblée.
Cette note, aussi complète soit-elle, ne pouvait pas satisfaire l'ensemble des partis autour de la table. L'explication est simple : chacun y a trouvé un point ou deux "acceptable" mais le reste leur était irrecevable. Qu'on soit de gauche ou de droite, on ne peut accepter une note dont la majorité nous répugne. On ne peut accepter cela comme une base de travail raisonnable.
Je pense qu'une formule de négociation doit conserver les mêmes couleurs politique ou, plus exactement, la même orientation. Je pense à une "alliance" PS-CDH-Ecolo-Groen!-CD&V-SPa ou bien MR-VLD-NVA-CDH-LDD (ce dernier en soutien).
Mais bon, j'admet que ces propositions resteront des rêves étant donné les alliance façon Secret Story nées entre certain style MR/NVA/CD&V...
Mesdames et messieurs les négociateurs, soyez enfin réalistes, il est évident, et ce, depuis le 13 juin qu'un accord avec la N-VA est impossible. Ils sont, certes, aptes à accepter de nombreux compromis mais jamais il ne lâcheront une seule virgule concernant la scission économique de l'État. Au même que le PS avec sa sécurité sociale, les nationalistes flamands ne peuvent pas abandonner leur thème principal, leur cheval de bataille ! Il est grand temps de repenser la formule et la méthode en n'oubliant pas que les partis de droite possèdent 89 sièges contre seulement 61 pour les partis de gauche et centre gauche. L'image d'une Belgique dite socialiste n'est donc plus à revendiquer ! Le citoyen a voté majoritairement à droite, respectons enfin son choix.
Je terminerai en invitant l'ensemble de la classe politique à s'exprimer en faveur d'une consultation populaire "sur des questions bien précises" comme le précisait Mme Onkelinx. Il est grand temps de rendre au citoyen un de ses droits les plus fondamentaux.
Quelles questions nous posons-nous ?
- Les bruxellois veulent-ils ou non que Bruxelles devienne une région à part entière ?
- Les belges sont-ils favorables à une scission de l'État ?
Puis, dans un autre registre tout aussi sensible mais essentiel :
- Faut-il revoir la politique d'asile et d'immigration en durcissant l'octroi de la nationalité ?
- Faut-il continuer à verser des astreintes aux réfugiés en attente de régularisation ?
- L'islamisation intégriste vous fait-elle peur?
Les résultats de ce questionnaire vont sans doute surprendre la classe politique entière qui favorise actuellement toutes ces dérives dont le laxisme porte atteinte à toutes les honorables personnes intégrées dans notre société.
Tous ces débats devraient être également abordé autour d'une table.
Le temps presse, n'oubliez pas vos promesses !
Jérémy Van Beneden
vendredi 14 janvier 2011
Marine Le Pen, assainissement du FN ou nouveau danger masqué ?
On la voit partout, des plateaux télé aux stations de radio en passant par les interviews dans la presse écrite, Marine Le Pen a su conquérir le cœur des médias ou plus modestement, un certain intérêt. Il est vrai qu'en matière de com', elle est quasi irréprochable. Plus sympathique que son père mais encore moins apte au compromis que lui.
Sa candidature à la présidence du Front National, dans le but de contrer Bruno Gollnisch qu'elle considère comme un "dur du parti, mais un démodé" l'occupe à plein temps. On en oublierait presque qu'elle est députée européenne, conseillère régionale et conseillère municipale.
Cependant, après lecture et relecture de ses nombreuses interviews dans lesquelles on sent une modération des propos, la candidate ne cache-t-elle pas un autre caractère, celui qu'elle aurait hérité de son père ? Les journalistes et analystes politiques ne parviennent pas à se mettre d'accord.
D'un coté le père qui qualifie l'occupation nazie de "pas si inhumaine" ou en minimisant le poids historique des chambres à gaz. De l'autre, la fille qui noue des liens avec la communauté juive (flirtant bien sûr avec les mouvements juifs d'extrême-droite) et qui concentre son travail européen sur les relations avec Israël. Que d'oppositions suspectes...
Un petit dérapage récent l'a peut-être trahie. Lors d'un discours récent face aux militants du parti elle a comparé les prières en rue avec une certaine occupation de territoire. Cynisme visant à draguer les plus extrêmes du parti ou dérapage incontrôlé, trahison de soi ? Nul n'en est certain.
Cependant, on remarque aussi une certaine réticence quand on lui demande de condamner les propos antisémites de son père. "Je n'ai pas la même vision que lui", rabâche-t-elle. Mais refuse de s'opposer directement à lui.
En bref, Marine Le Pen prend de l'ampleur. Marine Le Pen plaît à la foule, aux déçu de Sarkozy, aux médias,... Jusqu'où ira-t-elle ?
La France court-elle à nouveau un danger ? Les français ont déjà été prévenus une fois pourtant.
Même si, l'électrochoc médiatique que représenterait son accession au deuxième tour des présidentielles de 2012 permettrait peut-être de ressaisir Nicolas Sarkozy dont le grand projet de politique sécuritaire au karcher en avait séduit plus d'un à l'époque.
2012 : Le sursaut français. Cela pourrait être le titre d'un futur bouquin, affaire à suivre donc.
Jérémy Van Beneden
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