vendredi 14 janvier 2011

Marine Le Pen, assainissement du FN ou nouveau danger masqué ?




On la voit partout, des plateaux télé aux stations de radio en passant par les interviews dans la presse écrite, Marine Le Pen a su conquérir le cœur des médias ou plus modestement, un certain intérêt. Il est vrai qu'en matière de com', elle est quasi irréprochable. Plus sympathique que son père mais encore moins apte au compromis que lui.
Sa candidature à la présidence du Front National, dans le but de contrer Bruno Gollnisch qu'elle considère comme un "dur du parti, mais un démodé" l'occupe à plein temps. On en oublierait presque qu'elle est députée européenne, conseillère régionale et conseillère municipale.
Cependant, après lecture et relecture de ses nombreuses interviews dans lesquelles on sent une modération des propos, la candidate ne cache-t-elle pas un autre caractère, celui qu'elle aurait hérité de son père ? Les journalistes et analystes politiques ne parviennent pas à se mettre d'accord.
D'un coté le père qui qualifie l'occupation nazie de "pas si inhumaine" ou en minimisant le poids historique des chambres à gaz. De l'autre, la fille qui noue des liens avec la communauté juive (flirtant bien sûr avec les mouvements juifs d'extrême-droite) et qui concentre son travail européen sur les relations avec Israël. Que d'oppositions suspectes...
Un petit dérapage récent l'a peut-être trahie. Lors d'un discours récent face aux militants du parti elle a comparé les prières en rue avec une certaine occupation de territoire. Cynisme visant à draguer les plus extrêmes du parti ou dérapage incontrôlé, trahison de soi ? Nul n'en est certain.
Cependant, on remarque aussi une certaine réticence quand on lui demande de condamner les propos antisémites de son père. "Je n'ai pas la même vision que lui", rabâche-t-elle. Mais refuse de s'opposer directement à lui.

En bref, Marine Le Pen prend de l'ampleur. Marine Le Pen plaît à la foule, aux déçu de Sarkozy, aux médias,... Jusqu'où ira-t-elle ?
La France court-elle à nouveau un danger ? Les français ont déjà été prévenus une fois pourtant.

Même si, l'électrochoc médiatique que représenterait son accession au deuxième tour des présidentielles de 2012 permettrait peut-être de ressaisir Nicolas Sarkozy dont le grand projet de politique sécuritaire au karcher en avait séduit plus d'un à l'époque.

2012 : Le sursaut français. Cela pourrait être le titre d'un futur bouquin, affaire à suivre donc.

Jérémy Van Beneden

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