lundi 9 mai 2011

Michelle Martin libérée : une victoire de l'injustice !


La nouvelle a eu l'effet d'une bombe auprès de la population mais surtout au sein des familles des victimes, la demande de libération conditionnelle de Michelle Martin a reçu un avis favorable. Il reste cependant à poser diverses conditions et à voir cet avis positif aboutir, au grand dam de la population, écœurée par tant d'injustice.

Pour rappel, Michelle Martin, désormais ex-femme de Marc Dutroux a été reconnue coupable d'enlèvements d'enfants, de séquestration, complicité et de non-assistance à personne en danger. Le tribunal d'Arlon l'a condamnée à
30ans ferme de réclusion en 2004.
Cependant, ce lundi 9 mai 2011, Michelle Martin a, pour la quatrième fois, émis une demande de libération conditionnelle qui a cette fois reçu un avis positif. Les éloges à son égard de la part de ses avocats et de la directrice de la prison où elle est incarcérée ont séduits le juge qui a accepté la demande de libération tout en posant diverses conditions.

Je suis évidemment contre cette libération. Et après avoir essuyé critiques et insultes sur Twitter et
Facebook par rapport à ma position, je tiens à m'expliquer clairement ici.

Tout d'abord, je pense aux familles, aux parents de Julie, Mélissa, Ann, Efje, Sabine et Laetitia qui s'étaient avouées plutôt satisfaites au terme du procès. Ces familles viennent de recevoir un nouveau coup de poignard et viennent de perdre toute la confiance qu'ils avaient en la justice. Comment vont-ils accepter qu'il soit possible de croiser en rue un des bourreaux de leurs enfants ? À quoi cela sert-il de condamner un criminel si on sait qu'il ne purgera pas toute sa peine ?
Notre système touche le fond.

Deuxièmement, je voudrais parler des célèbres "Droits de l'Homme" que beaucoup n'ont pas manqué d'invoquer dans leurs remarques. Je pense que ces droits ne doivent pas être octroyés à des criminels qui ont bafoués ceux de leurs victimes. Je ne souhaite cependant pas la mort de Mme Martin, je voudrais simplement qu'elle assume ses actes seule dans une cellule comme les autres et non meublée comme un studio au Zout.
Une fois dehors, le peuple l'assassinera, tôt ou tard et ce n'est pas souhaitable car trop facile.
Alors même si ces droits de l'Homme sont issus d'une déclaration universelle, il me semble important d'y instaurer deux vitesses, tout en restant humain avec les détenus, évidemment. Nous ne sommes plus en 40.

Ensuite, comme tout le monde, j'admet qu'elle reste avant tout un humain et qu'elle mérite un traitement décent. Nous ne devons pas nous abaisser à elle et devenir aussi monstrueux.

La justice a-t-elle pensé une seule seconde aux victimes, aux familles, aux proches ? Je ne pense pas.

Le peuple aussi est indigné, écœuré et gêné. Si notre propre système nous abandonne, pourquoi continuer à juger les criminels ?
Un groupe de déjà, 70.000 membres contre la libération de Michelle Martin est né ce lundi, preuve que les citoyens veulent être entendus, ils en ont marre d'être muselés.

Enfin, je profite de cet écrit pour annoncer que j'ai décidé de reprendre le combat que j'avais quelque peu mis de coté ces derniers mois. J'entends évidemment par là mon combat pour une rénovation profonde de notre système judiciaire avec en priorité, le vote d'une loi rendant toutes les peines incompressibles. J'ai appris que les députés MR, Denis Ducarme et MLD, Laurent Louis ont demandé l'ouverture d'un débat autour de la question.
Il me faut cependant trouver un parti qui acceptera d'appuyer mon combat et qui partage mon avis sur la question.

J'ai l'impression que la justice belge a choisi son camp, celui des criminels.

Je clôturerai par une citation qui est de moi et qui me semble juste : "Octroyer des droits à celui qui bafouent ceux d'autres n'est pas digne de l'intelligence humaine".

Je vous remercie,

Jérémy Van Benedenl

mardi 29 mars 2011

L’effet « cantonales bleu Marine » en France et en Belgique.

Revu, corrigé et augmenté suites aux nombreux avis reçus.
Merci à vous!

Marine Le Pen
Les cantonales françaises de ce chaud mois de mars ont été suivies de très près en Belgique et partout en Europe.
En effet, la montée inquiétante de l’extrême droite au sein de l’Union n’avait pas encore touché la France, du moins plus depuis l’élection présidentielle de 2002 qui opposait Jacques Chirac au ténor du parti extrémiste Jean-Marie Le Pen.
Maintenant c’est fait, le Front National, désormais emmené par Marine Le Pen dépasse les 11% en moyenne et s’était hissé au second tour dans près de la moitié des cantons, opposés au Parti Socialiste.

Voici quelques enseignements importants qui sautent aux yeux :

Tout d'abord, ce résultat est une gifle pour la majorité présidentielle UMP de Nicolas Sarkozy. Une campagne électorale 2008 pleine de promesses mais un mandat bardé d'échecs et d'inactivité a convaincu bon nombre d'électeurs attachés aux thèmes plus radicaux de s'en remettre au FN. Logique, vu le nombre de thèses que Sarkozy a « emprunté » au FN. Ils ne pourront être déçus puisque si Marine Le Pen devait abandonner ses thèmes de prédilections elle n'aurait plus rien à dire.
Il est clair, en effet, que nous ne pouvons pas, hélas, nier la véracité des constats dressés par le FN, notamment concernant l’état de la politique d’asile ou l’absence de précautions prises depuis la crise boursière de 2009. Mais peuvent-ils réellement apporter des solutions avec un discours qui dénonce mais ne propose rien de concret ?

Secundo, cette percée du Front National symbolise à elle seule la colère des français suite au mandat désastreux de Nicolas Sarkozy. Notons aussi que beaucoup de jeunes, facilement malléables, plus rebelles, rejoignent également les rangs frontistes pour se démarquer ou tout simplement manipulés par les discours liant immigration et absence d’emploi.

Le problème est bien plus compliqué et entraîne un dilemme cornélien parfois extrême. Les français n'ont pas changé mais lorsqu'ils se retrouvent dans l'isoloir, deux grandes questions se posent. Voter à gauche pour s'assurer un avenir social de qualité et accepter la politique d’ouverture (extrême ?) du PS ? Ou bien voter à droite pour régler les problèmes d'immigration, de sécurité et revoir l’identité nationale ? Sujets sensibles qui deviennent de plus en plus nécessaires pour la crédibilité du discours politique. Le citoyen moyen se sentant beaucoup plus attiré aujourd’hui par des promesses d’avenir prospère plutôt qu’un avenir tout simplement assuré.

Enfin, le passage de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle en 2012 serait peut-être "nécessaire" pour forcer un sursaut français. Seul hic : sa communication irréprochable et mesurée lui permet d'engranger des voix partout où elle passe. On ne peut pas lui reprocher cette qualité que beaucoup d'élus n'ont pas.

N'oublions pas qu'une percée significative du populisme dans l'une des plus grosses puissances mondiale ne fera qu'influencer les politiques étrangères. Cela se remarque déjà aux Pays-Bas (le PVV de Geert Wilders) , en Italie (La Ligue du Nord), en Autriche et même en Belgique où les nationalistes/populistes du nord (Vlaams Belang, LDD, N-VA) pèsent 50% des voix. Sans oublier que notre petit FN wallon passe de 1 à 6% dans le dernier sondage. En plus du retour de son électorat habituel, depuis l’implosion de l’éphémère Parti Populaire (PP), les remous de la vague bleu Marine ont sans doute atteint nos contrées et convaincu bon nombre de déçus de la droite en général. Tout ceci malgré l’absence de ténor pour représenter le parti qui se présente comme l’équivalent belge du FN français.
Alors, colère passagère ou sérieux avertissement ? Pour éviter toute imprudence, la réflexion est de mise.

Jérémy Van Beneden

lundi 28 mars 2011

Jour 289 - Progrès 0








Pas le temps de vous proposer un long article développé, la SNCB a précipité mon train train matinal.
Cependant, dressons un rapide bilan :

- Un pré-formateur
- Un informateur
- Deux conciliateurs
- Un réconciliateur
- Un autre informateur ...

7 négociateurs au départ, 9 aujourd'hui !

Les dossiers abordés : financement de Bruxelles, scission de différents portefeuilles, les gaufres,...

Dossiers oubliés : refinancement de la sécurité sociale, adaptation des mesures anti-crise, réflexion sur l'augmentation du prix des produits pétroliers et des céréales, réforme de la politique d'asile,...

Aujourd'hui, entre deux reportages sur le Japon et le déploiement militaire en Libye, on en oublierait presque que Wouter Beke poursuit ses rencontres dites bilatérales. En gros, sa mission consiste à rencontrer les différents négociateurs pour noter, à terme, dans son rapport qu'il va être difficile de concilier l'inconciliable.

De plus, le baromètre d'hier était très clair : on ne peut se passer de la N-VA (32%) ainsi que des propositions nationalistes en général étant donné que l'addition des partis séparatistes avoués (N-VA, VB, LDD) vaut 50% de l'électorat du nord, un flamand sur deux.

Il est temps de reconnaitre que la situation est des plus préoccupante et qu'il faut absolument traiter des sujets économiques et sociaux. Il faut se dire aussi que chaque sous compte, 11 millions pour des missiles largués sur des civils, c'est un peu cher.
Il faudrait d'abord reformer l'État avant de donner des leçons de démocratie à l'Orient.

Mon train est en retard, mon école perd 4% de sa subvention, mon grand père voit son loyer augmenter de 2% mais pas sa pension, on doit mesurer nos pleins d'essences, la "maison des jeunes" de mon village est devenue une mosquée. Ça ce sont des problèmes. Préoccupez-vous en !

"Et si nous partions éclairer devant ?" comme dirait Nicola Sirkis...

Jérémy Van Beneden

lundi 21 mars 2011

La Belgique entre en guerre mondiale.



Ça y est, la méga armée belge a quitté sa base d'entrainement en Grèce pour rejoindre la Libye où elle ira pilonner une contrée qui n'est pas la sienne. Nos 6 malheureux F-16 sont là pour anéantir le régime de M. Kadhafi, selon le Faucon De Crem.
Quelle force de frappe !

Serait la subite augmentation des cours pétroliers qui affole tant nos dirigeants ?
En fait, las de se faire la guerre elle-même, la Belgique moribonde s'en va faire la guerre hors de ses terres, main dans la main avec l'OTAN.
Quelle impressionnante organisation que l'OTAN, nouvel exemple de bêtise humaine, crédibilisant davantage la thèse selon laquelle l'Homme est né pour haïr, tuer ses semblables, ses "différents", semer la peur.
Le Vatican en deviendrait presque angélique.

Cessons de nous mêler des affaires qui ne nous concernent pas. Le pétrole libyen ne représente que 2% de notre consommation, le discours islamiste radical de Kadhafi ne doit pas être combattu, il doit être ignoré.
L'Europe est maintenant condamné à vaincre sous peine de voir son beau continent envahi par les flammes mercenaires et terroristes de l'armée de Khadafi.
Notre pays n'a-t-il pas des problèmes plus importants plutôt que se mêler à un conflit qui n'est pas le sien ?

Nions les jérémiades d'un dictateur mentalement déséquilibré. On connait déjà, par expérience, ce qu'il arrive aux nations qui s'y frotte.

Et dire que cela fait 40ans que le monde l'accueille en héros, tel un nouveau prophète sauveur.
N'oublions pas que Kadhafi a dit très clairement en 2010 : "l'Islam doit devenir la religion de l'Europe". Et on connait aujourd'hui ses moyens de dialogue qui sont plus militaires que verbaux.

La Belgique s'est tirée une balle dans le pied. L'Europe s'est mis le doigt dans l'œil.

Jérémy Van Beneden


samedi 19 février 2011

Rediscutons un peu Social !

Ces derniers mois, le terme "social" a quasi disparu du vocabulaire des négociateurs ainsi que des médias. Certains reconnaissent même ne pas aimer ce mot car il renvoi à des acquis qui ne seraient pas mérités par tous..
Cependant, je pense que les socialistes comme les libéraux ou les démocrates chrétiens devraient réinsérer le social dans les négociations actuelles. Il ne faut pas oublier que la crise n'est pas tout à fait finie. Certains secteurs subissent actuellement l'onde de choc dû à cette crise financière sans précédent. J'entends évidemment par là le secteur ouvrier dont les exemples pleuvent pour illustrer le désastre actuel : faillites, délocalisations, licenciements et j'en passe. Les travailleurs sont-ils les responsables du cancer de leur entreprise ? Doivent-ils payer les erreurs commises par d'autres ? Je ne pense pas.
De plus, n'oublions pas que nous nous battons, et je participe à ce combat, contre le chômage. On insiste de plus en plus sur la (re)mise au travail des chômeurs. On aide les sans-emplois à retrouver le goût du travail. Comment retrouver ce goût, cette motivation ou cette passion si les travailleurs doivent se rendre au travail comme au gibet, craignant à tout moment que le couperet tombe ? Ce combat est donc plus compliqué que prévu.
Et ce sont pas les maigres indexations de salaires (étalées avec culot sur plus de 2 ans) qui vont soulager le pouvoir d'achat des chanceux travailleurs actuels.

Les grèves et différentes manifestations récentes sont fortement empreintes du ras-le-bol qui s'amplifie de plus en plus. Il ne faut plus se focaliser sur des dossiers communautaires nullement prioritaires.

Ce que je propose est simple, réfléchi et clair : réunissons les syndicats, les patrons et les ministres compétents pour rediscuter cet accord interprofessionnel donc le nom n'a jamais été aussi mal porté qu'aujourd'hui étant donné que cet accord n'en est pas un.

Donnons-nous les moyens au renouveau social !

Dans cette crise où chacun se retrouve, je ne peux plus me dire de gauche ou de droite. Je me sens un peu apolitique.

Jérémy Van Beneden

lundi 14 février 2011

Interview de Jérémy Van Beneden !

Voici mon interview réalisée par un Étudiant en journalisme :

Titre : Une relève assurée en politique.

Texte :

Il n'a que 18 ans mais déjà très actif en politique, militant du Parti Populaire jusque fin janvier, il continue aujourd'hui à partager sa passion via son blog politique, les "B.E.L Politi Nawards" qu'il co-préside avec un ami ainsi qu'au sein du mouvement SHAME qui va bientôt revenir au devant de la scène.

Entretien.

• M. Van Beneden, tout d'abord, d'où venez-vous ?

>Je suis né à Liège mais j'habite à Saint Trond depuis 5 ans. J'étudie cependant toujours à Liège en secondaire, je termine mes études secondaires avant de me diriger vers les sciences politiques et la communication.
Mon père est ouvrier et ma mère travaille dans la fonction publique.

• Ces origines ne vous ont pas influencé quant à votre place sur l'échiquier politique apparemment..

>Non, les gens pensent toujours que je flirte entre la gauche et le centre mais ce n'est pas le cas. Je suis un libéral décomplexé déçu par la gauche. En 60, par contre, j'aurai sûrement été syndicaliste, il fallait un réel changement.

• On a déjà entendu ça quelque part... Vous avez longtemps été membre du Parti Populaire de l'avocat Modrikamen, qu'y faisiez-vous ?

> J'ai rejoins le PP en janvier 2010 car je ne me reconnaissais plus dans les discours tenus par le MR. Le PP est arrivé avec un discours plus ferme mais démocratique. Et l'occasion de m'investir en politique et de poser une pierre à l'édifice était là. Je me suis occupé d'un site regroupant les articles de presse, j'ai été membre de l'équipe 2.0 qui modérait les forums Facebook et Twitter. Enfin, j'étais responsable des jeunesses du parti en Province de Liège. Du boulot en perspective!

• Du boulot, une passion, pourquoi avoir présenté votre démission ?

> Contrairement à beaucoup, je ne suis pas parti en claquant la porte en jurant de me venger. Je suis certes parti déçu mais pas fâché. Le parti a pris des positions qui n'étaient pas les miennes sans parler des désordres internes qui nous ont secoué depuis le mois d'août. Tout ceci m'a rendu quasi infréquentable et m'a trop distrait de mes études. J'ai donc décidé de quitter cette belle aventure pour pouvoir me concentrer sur mes études et pouvoir m'investir localement, pour l'Open VLD dans ma commune, à Gingelom.

• Quelles études souhaitez-vous entreprendre après vos secondaires ?

> J'aimerais étudier les sciences politiques ainsi que la communication. Je n'ai pas forcément envie d'être au devant de la scène politique, un travail dans l'ombre me conviendrait très bien. J'entends par là un travail dans la communication pour un parti ou une "personnalité" politique.

• Tout en s'assumant de droite, donc..

> Exactement.

• Quelle est votre position par rapport à la crise actuelle ?

> Je n'ai pas de position réelle. Pour tout vous dire, je ne suis même pas content de voir entrer les libéraux dans l'arène. Mais si je dois vraiment me positionner je dirai simplement qu'il faut que la Belgique vive. Elle devra, à terme adopter le confédéralisme économique partiel tout en conservant l'unité nationale au sens symbolique en plus des portefeuilles "traditionnels" qui doivent rester fédéraux. J'entends par là la sécurité sociale, l'intérieur et les affaires étrangères. Je n'ai pas plus confiance en Di Rupo qu'en Bart De Wever. L'un l'autre se refusent au compromis. L'un pour la sécurité sociale, l'autre pour l'indépendance de la Flandre. Je les comprends, on abandonne pas son cheval de bataille !

• Quelle formule de négociations défendriez-vous ?

> Il est clair que la formule à 7 n'a pas fonctionné. Une formule sans la N-VA est inconcevable car on peut exclure les gagnants du scrutin.
Je pense donc qu'une négociations entre la N-VA, le CD&V, le MR, l'Open VLD et le CDH pourrait être envisageable. Le CDH jouerait un rôle de pivot, adaptant ses positions pour négocier des compromis tout en adoptant un défensive sociale pour ne pas laisser les ultras-libéraux monopoliser le débat avec le communautaire ou l'institutionnel. Il faut une profonde reforme de l'État, c'est certain mais ouvrons les débats à tous les sujets.

• Vous tenez également des propos très durs à l'égard de la politique d'immigration..

>En effet, la politique d'immigration actuelle est un échec total. Je ne parle même pas de la durée indécente des procédures d'octroi d'un visa. Ce que je trouve le plus aberrant aujourd'hui c'est qu'il n'y a plus de critères stricts à remplir en vue d'obtenir la nationalité belge.
Et si il y en a, ils ne sont que rarement respectés. Ce n'est qu'un problème parmi d'autres hélas.

• Mais avez-vous des propositions qui pourraient améliorer cette politique ?

> Bien sûr! Il faut que nous rétablissions des critères stricts, expliqués aux migrants dès leur arrivée sur le territoire. Ensuite, lorsqu'une demande de naturalisation est demandée, contrôlons si tous ces critères sont dûment respectés. Enfin, limitons le nombre d'arrivées. Comme l'a dit, non sans polémique , un député français, nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde. La Belgique peut déjà s'enorgueillir d'accueillir tous les migrants avec respect.

• Quels seraient vos critères de naturalisation ?

> 3 critères importants me semblent prioritaires.
Premièrement, et cela me semble évident, il faut parler une des 3 langues nationales, de préférence celle de la région où l'on habite.
Ensuite, vérifions si le migrant s'est déjà lancé à la recherche d'un emploi ou, si besoin, d'une formation quelconque en vue de l'apprentissage d'un métier.
Enfin, insistons sur l'intégration sociale de l'individu. Quels sont ses contacts avec nos concitoyens ? Respecte-t-il nos lois et nos coutumes ?

• Et s'ils ne répondent pas aux critères ?

> La nationalité belge ne sera pas accordée. Et pour les cas où le migrant aurait troublé l'ordre public via différents délits, il sera "reconduit aux frontières" et transitera vers son pays d'origine via un bus ou un vol passager.

• Vos différents écrits très tendancieux ne risquent-ils pas de compromettre votre neutralité quasi obligatoire à l'avenir?

> Il est vrai que ma couleur n'est plus un mystère aujourd'hui. Mais je pense qu'à l'avenir j'aborderai tous les sujets. J'ai pas mal de positions sociales proche de la gauche (que cette dernière a aujourd'hui abandonné). Et puis, si j'ai la chance un jour de travailler pour un parti libéral, ce sera moins important. On verra de quoi l'avenir sera fait.

• Un mot pour clôturer ?

> Je tiens à remercier les nombreuses personnes que j'ai rencontrées sur Twitter ces derniers mois. Journalistes, députés, férus de politique et j'en passe, j'apprécie beaucoup nos nombreux débats très intéressants et instructifs.

• Un joli clin d'œil à vos adversaires ainsi, merci, Jérémy Van Beneden.

> Il n'est de grand Homme sans grand adversaire.
Merci à vous !

Propos recueillis par A. L.

lundi 31 janvier 2011

Mini-interview de Jérémy Van Beneden pour SudPresse.



Voici la retranscription des quelques lignes qui m'ont été accordées par le groupe Sud Presse dans leur édition du jeudi 27 janvier 2011.

Titre
Shame : « Cela prouve que nous avions raison »

Texte :
« Ce n’est pas du tout ce que nous espérions avec la marche de dimanche. Mais cela prouve plus que jamais que nous avions raison. » Thomas Royberghs est l’un des organisateurs de la manif « Shame » qui a rencontré un beau succès dans les rues de Bruxelles.
Il est plus que dépité par la tournure des événements ? « Que l’on arrête ces gamineries : si des partis refusent le dialogue, on n’arrivera à rien », poursuit-il. « Le dialogue est obligatoire. Même s’ils ne sont pas d’accord sur leurs programmes respectifs, il faut un respect mutuel et ça manque. On repart de zéro. Tout ce que l’on a, c’est une feuille blanche. On leur avait pourtant donné une deuxième chance en secouant le cocotier, dimanche. »
Les organisateurs de Shame doivent maintenant faire le point et voir s’ils lanceront de nouvelles actions. « Si on continue, on ne saura pas préserver notre neutralité », conclut Thomas. « Comment pouvons-nous rester productifs et constructifs avec un dialogue ouvert et respectueux entre nous ? Beaucoup de gens voient en nous un espoir de dialogue et de réforme. Nous voulons aussi observer comment la situation va se décanter dans les prochains jours. »
De son côté, Jeremy Van Beneden est également allé marcher dimanche. Il a 18 ans et termine ses études secondaires. « Tout cela va encore plus lasser les citoyens. Les négociateurs pensent qu'ils ont tout leur temps vu que le gouvernement en affaires courantes possède de plus en plus de compétences. J’étais tout de même sceptique en allant manifester dimanche. Je ne pensais pas que cela allait avoir une influence sur les politiques. Je reste à disposition du mouvement SHAME pour de futures actions plus marquantes cette fois. » Jeremy a toutefois envie de continuer à rire « dans cette période pas drôle, il est vrai ». Il a ainsi lancé les B.E.L. Politi Nawards, un blog qui épingle les politiques en proposant aux internautes un sondage désopilant sur le meilleur du pire de la politique belge.


D. SW. - revu & augmenté par J. VB.

Source : SudPresse

Révolutions Topiques.



Je ne peux que saluer le courage des peuples tunisiens et égyptiens. Ces deux révolutions visants à renverser le régime en place vont, je l'espère, améliorer le quotidien de ces deux populations.

Je profite donc de ces deux événements majeurs pour réitérer un discours que je tiens depuis des mois autour de moi. Discours qui m'a valu d'être taxé de fascisme (?!) et de racisme par nombre de personnes ne mesurant, elles-mêmes, pas le poids historique de ces mots. Preuve d'une immaturité profonde et peut-être incurable.
Je pense qu'il faut encourager ces révolutions. Et je dis non aux révolutions pacifiques et sans intérêt. Il faut marquer l'opinion mondial, mettre en exergue le mécontentement, l'envie de changement.
En effet, un important pourcentage d'immigrés en Europe sont étiquetés "réfugiés politiques", c'est à dire, individus ayant quitté leur pays dans le but de fuir le système répressif ou anti-démocratique de leur pays natal.
Imaginez donc un instant si les tunisiens et égyptiens avaient quittés, par dizaines de milliers, leur pays pour rejoindre un pays européen comme la France, l'Allemagne ou la Belgique. Je n'ose même pas faire le calcul du coût de l'accueil de ces personnes. Sans parler du manque de place croissant pour les loger.

Ces deux peuples n'ont pas voulu fuir, ils aiment leur pays. Ils savent que leur pays a un avenir, peut prospérer moyennant un changement à la tête.
Leur seule arme, la rue ! Des paroles de gauche ? Non! Des paroles de bon sens !

Regardez la Tunisie, la dictature a fui, des promesses de changement ont été prononcées, le peuple retrouve petit à petit ses droits. Des droits dont jamais il n'aurait vu la couleur en fuyant.
Certes il y a eu des morts, c'est triste mais apparemment nécessaire pour secouer le cocotier. Citez-moi une révolution historiquement marquante qui n'a pas connu une seule victime? Il n'y en a aucune.
Et il ne faut pas chercher très loin pour citer un exemple de révolution sociale : les grèves de 60 en Belgique ont connus leurs doses de violences et leurs victimes. Le résultat est pourtant là : une sécurité sociale citée en exemple dans le monde entier. Elle est aujourd'hui gérée de manière absurde et irresponsable, mais ce débat est autre.

Soit, je réitère mon soutien aux populations tunisiennes et égyptiennes dans leur lutte pour les droits civiques et sociaux.
Quel que soit le résultat, même si nous l'espérons tous victorieux, soyez fiers de ce combat. Les plus grandes nations se sont construites au fil de longues luttes, les vôtres suivent cette voie des plus honorable.

En avant pour une nation plus forte.

Jérémy Van Beneden


dimanche 30 janvier 2011

Le cercle des 7 négociateurs disparus ou Pourquoi tout a explosé.


Les événements de cette semaine n'ont jamais été aussi clairs, cruciaux et alarmants quant à la profondeur de la crise politique et à l'avenir du pays.

Je ne parle évidemment pas de l'hémorragie mortelle au Parti Populaire ou la retraite forcée de notre Justine. J'entends évidemment par là, la démission - acceptée - du conciliateur Royal, Johan Vande Lanotte. Sa note rejetée, son job de rassembleur n'ayant eu aucun effet positif, il rend son tablier et cède sa place à qui veut la prendre, à qui sera nommé. Si quelqu'un est nommé.
Hé oui, cela se murmure déjà à demi-mot, après le médiateur, explorateur, pré-formateur, les médiateurs et le conciliateur, c'est peut être bien l'électeur qui sera amené à s'exprimer. La méthode ne sera pas critiquée ici, d'autres articles l'analyseront en profondeur.
Les urnes, justement, on commence à en avoir l'habitude. C'est une fois par an et on s'en lasse déjà. Faut dire qu'au final on n'en retire rien, les mêmes de retrouveront autour de la table.
Je ne m'étale pas non plus sur le coût (trop?) important des campagnes électorales, puisé dans les dotations elles-mêmes issues du portefeuille citoyen...

Alors, pour en revenir au sujet annoncé, pourquoi la version dite "à 7" n'a pas fonctionné ? Pourquoi M. Vande Lanotte n'a-t-il pas réussi à les rassembler autour d'une table malgré une note fort satisfaisante pour chacun ? Une première et importante raison me vient à l'esprit d'emblée.
Cette note, aussi complète soit-elle, ne pouvait pas satisfaire l'ensemble des partis autour de la table. L'explication est simple : chacun y a trouvé un point ou deux "acceptable" mais le reste leur était irrecevable. Qu'on soit de gauche ou de droite, on ne peut accepter une note dont la majorité nous répugne. On ne peut accepter cela comme une base de travail raisonnable.

Je pense qu'une formule de négociation doit conserver les mêmes couleurs politique ou, plus exactement, la même orientation. Je pense à une "alliance" PS-CDH-Ecolo-Groen!-CD&V-SPa ou bien MR-VLD-NVA-CDH-LDD (ce dernier en soutien).
Mais bon, j'admet que ces propositions resteront des rêves étant donné les alliance façon Secret Story nées entre certain style MR/NVA/CD&V...

Mesdames et messieurs les négociateurs, soyez enfin réalistes, il est évident, et ce, depuis le 13 juin qu'un accord avec la N-VA est impossible. Ils sont, certes, aptes à accepter de nombreux compromis mais jamais il ne lâcheront une seule virgule concernant la scission économique de l'État. Au même que le PS avec sa sécurité sociale, les nationalistes flamands ne peuvent pas abandonner leur thème principal, leur cheval de bataille ! Il est grand temps de repenser la formule et la méthode en n'oubliant pas que les partis de droite possèdent 89 sièges contre seulement 61 pour les partis de gauche et centre gauche. L'image d'une Belgique dite socialiste n'est donc plus à revendiquer ! Le citoyen a voté majoritairement à droite, respectons enfin son choix.

Je terminerai en invitant l'ensemble de la classe politique à s'exprimer en faveur d'une consultation populaire "sur des questions bien précises" comme le précisait Mme Onkelinx. Il est grand temps de rendre au citoyen un de ses droits les plus fondamentaux.
Quelles questions nous posons-nous ?
- Les bruxellois veulent-ils ou non que Bruxelles devienne une région à part entière ?
- Les belges sont-ils favorables à une scission de l'État ?
Puis, dans un autre registre tout aussi sensible mais essentiel :
- Faut-il revoir la politique d'asile et d'immigration en durcissant l'octroi de la nationalité ?
- Faut-il continuer à verser des astreintes aux réfugiés en attente de régularisation ?
- L'islamisation intégriste vous fait-elle peur?

Les résultats de ce questionnaire vont sans doute surprendre la classe politique entière qui favorise actuellement toutes ces dérives dont le laxisme porte atteinte à toutes les honorables personnes intégrées dans notre société.

Tous ces débats devraient être également abordé autour d'une table.

Le temps presse, n'oubliez pas vos promesses !

Jérémy Van Beneden


vendredi 14 janvier 2011

Marine Le Pen, assainissement du FN ou nouveau danger masqué ?




On la voit partout, des plateaux télé aux stations de radio en passant par les interviews dans la presse écrite, Marine Le Pen a su conquérir le cœur des médias ou plus modestement, un certain intérêt. Il est vrai qu'en matière de com', elle est quasi irréprochable. Plus sympathique que son père mais encore moins apte au compromis que lui.
Sa candidature à la présidence du Front National, dans le but de contrer Bruno Gollnisch qu'elle considère comme un "dur du parti, mais un démodé" l'occupe à plein temps. On en oublierait presque qu'elle est députée européenne, conseillère régionale et conseillère municipale.
Cependant, après lecture et relecture de ses nombreuses interviews dans lesquelles on sent une modération des propos, la candidate ne cache-t-elle pas un autre caractère, celui qu'elle aurait hérité de son père ? Les journalistes et analystes politiques ne parviennent pas à se mettre d'accord.
D'un coté le père qui qualifie l'occupation nazie de "pas si inhumaine" ou en minimisant le poids historique des chambres à gaz. De l'autre, la fille qui noue des liens avec la communauté juive (flirtant bien sûr avec les mouvements juifs d'extrême-droite) et qui concentre son travail européen sur les relations avec Israël. Que d'oppositions suspectes...
Un petit dérapage récent l'a peut-être trahie. Lors d'un discours récent face aux militants du parti elle a comparé les prières en rue avec une certaine occupation de territoire. Cynisme visant à draguer les plus extrêmes du parti ou dérapage incontrôlé, trahison de soi ? Nul n'en est certain.
Cependant, on remarque aussi une certaine réticence quand on lui demande de condamner les propos antisémites de son père. "Je n'ai pas la même vision que lui", rabâche-t-elle. Mais refuse de s'opposer directement à lui.

En bref, Marine Le Pen prend de l'ampleur. Marine Le Pen plaît à la foule, aux déçu de Sarkozy, aux médias,... Jusqu'où ira-t-elle ?
La France court-elle à nouveau un danger ? Les français ont déjà été prévenus une fois pourtant.

Même si, l'électrochoc médiatique que représenterait son accession au deuxième tour des présidentielles de 2012 permettrait peut-être de ressaisir Nicolas Sarkozy dont le grand projet de politique sécuritaire au karcher en avait séduit plus d'un à l'époque.

2012 : Le sursaut français. Cela pourrait être le titre d'un futur bouquin, affaire à suivre donc.

Jérémy Van Beneden